jeudi, janvier 04, 2007

Jérusalem d’Afrique

Est-on vraiment humain quand on passe plus de temps le nez dans ses bouquins que dans le lit de sa femme ? Même s’il ne le dit pas, le chat du rabbin n’aime pas trop le mari de la belle Zlabya, la fille de son maître. Alors, quand un type inconnu sort de la caisse de bouquins talmudiques commandés par le mari, il ne peut s’empêcher de sourire dans ses babines : le vaudeville semble toquer à la porte. Il n’en est heureusement rien. Juif russe fuyant les exactions de la révolution, l’inconnu est un peintre qui souhaite redécouvrir la Jérusalem d’Afrique (Dargaud). À bord d'une autochenille, clin d’œil à la "Croisière Noire" de Citroën, le rabbin, son chat, le Russe et le cheikh Sfar - qui passait par là -, s'embarquent pour un périple qui leur fera croiser, un aristocrate russe amateur d’alcool, de femmes, de tabac et de littérature, des bédouins à cheval sur les principes religieux et une jolie serveuse aux yeux merveilleux. Moins hermétique que les précédents opus, ce cinquième album du Chat du Rabbin de Joann Sfar donne plus de place à l’aventure et se permet quelques planches satiriques dont notre Tintin national ne sort pas indemne.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ce nouveau tome du Chat du Rabbin m'a une nouvelle fois laissé sur ma faim. Y a rien à faire, je pense que le premier volet de la série restera à tout jamais mon préféré. Après avoir mis la barre aussi haut, j'ai un peu l'impression que Sfar se cherche... Son histoire devient brouillonne. J'en viendrais même à croire qu'il invente son histoire en cours de route... un peu comme s'il ne l'avait pas pensée dans sa globalité au moment d'entamer sa série...

Pourquoi avoir choisi de faire reparler le chat s'il n'est pas pertinent et ironique comme aux premiers jours ?

Jérusalem d'Afrique est donc moins prenant que ses prédécesseurs à mon goût... mais reste néanmoins génial à certains moments. Le passage où Tintin fait son apparition justifie à lui seul l'achat de la bd !

Vivement la suite (quand même).