La rue est une jungle. Pour tenter d'y survivre, il faut se trouver une tribu. Cette règle élémentaire, Mélodie, une grand-mère atypique, va l’apprendre, à ses dépens.Sans domicile fixe, elle voyage sur les routes de France avec pour seul bagage un livre – Maximes et proverbes du monde – et sa foi en la bonté humaine. Au début de l’album Les âmes sombres (Delcourt), de Marc Vlieger, on la retrouve à Bruxelles, dans le quartier européen. Là, entre les soupes gratuites distribuées dans les couloirs de la gare Centrale et les chancres urbains, elle finit par partager un squat avec une bande de voyous dirigée par Ralf, leader charismatique, mais sans scrupules. Avec ses comparses, il a développé des techniques de survie qui ne s’embarrassent pas de conventions sociales. Pour lui, la faim justifie réellement les moyens et le braquage d’une pompe à essence est la seule manière de remplir le caddie que Mélodie, en cantinière de fortune, est priée de transformer en plantureux repas. La cruauté et l’absence de pitié de Ralf seront finalement fatales à la cohésion du groupe.
Un traitement graphique un peu moins léché aurait renforcé l’atmosphère de cette histoire désespérée dans laquelle l’éclaircie finale paraît bien ténue.
1 commentaire:
Good for people to know.
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